Au départ, il y a l'amour du support : J'ai toujours préféré la matérialité au dématérialisé. C'est peut-être l'historien de l'art qui sommeille en moi, admiratif de ces tableaux qui ont traversé les siècles. Lorsque l'on prend une photo sur pellicule argentique, celle-ci a immédiatement une existence physique, tangible. L'image latente est déjà gravée par la lumière dans la chimie. Chacune des étapes suivantes, du développement du film au tirage de l'image, ne fait que renforcer cette présence vers une photographie véritable.
Donner une existence réelle à un medium numérique n'est pas obligatoire, mais en argentique, l'expérience est physique dès le départ.